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5/9/2025
Légal

Entre croissance et régulation : comment les conciergeries naviguent dans un marché Airbnb de plus en plus encadré

La location courte durée connaît une croissance soutenue en France. Portée par l’essor du télétravail, l’attractivité touristique et la recherche de revenus complémentaires par les propriétaires, elle s’est imposée comme une alternative solide à la location longue durée. Mais cette expansion s’accompagne d’un encadrement législatif et réglementaire de plus en plus strict, redéfinissant le rôle des conciergeries.

Alors que certaines villes limitent la location touristique pour préserver l’offre de logement local, Airbnb développe son réseau officiel de co-hôtes. Entre opportunités de croissance et contraintes légales, les conciergeries doivent s’adapter à un paysage en pleine mutation.

Un marché en pleine croissance

La France reste l’un des marchés les plus dynamiques d’Europe pour Airbnb et les plateformes de location touristique. Avec plusieurs centaines de milliers de logements proposés en courte durée, le pays se classe dans le trio de tête des destinations mondiales sur ce modèle. La diversité des voyageurs – touristes étrangers, Français en déplacement professionnel ou télétravailleurs – soutient une demande forte et régulière.

Dans ce contexte, les conciergeries se sont imposées comme des acteurs incontournables. Elles répondent à un double besoin :

  • Côté propriétaires, elles permettent de déléguer entièrement la gestion d’un logement, de l’annonce en ligne à l’accueil des voyageurs, en passant par le ménage et l’optimisation tarifaire. L’idée est simple : générer un revenu complémentaire sans charge mentale.
  • Côté voyageurs, elles apportent de la fiabilité et une qualité d’accueil homogène. Là où chaque hôte faisait autrefois “à sa manière”, la conciergerie garantit une expérience plus professionnelle et rassurante, proche des standards hôteliers.

Ménage, check-in autonome, gestion des avis, maintenance… La montée en gamme et la professionnalisation du secteur transforment la location courte durée en un véritable produit d’investissement, attractif pour les propriétaires particuliers comme pour les investisseurs professionnels.

Des régulations de plus en plus strictes

Cette croissance rapide a cependant un revers. Dans certaines villes, la multiplication des meublés touristiques est accusée de pénaliser le marché local du logement en réduisant l’offre disponible pour les habitants et en faisant grimper les loyers. Les municipalités ont donc multiplié les mesures pour réguler le phénomène :

  • Annecy a récemment adopté des quotas et restrictions pour limiter la pression des meublés touristiques dans son centre historique, avec l’objectif affiché de « réoxygéner » le marché immobilier local.
  • Paris applique déjà une limite stricte de 120 jours par an pour la location d’une résidence principale, et a intensifié ses contrôles pour sanctionner les abus.
  • Dans d’autres villes comme Bordeaux, Lyon ou Strasbourg, les propriétaires doivent désormais déclarer leur activité, obtenir un numéro d’enregistrement, et parfois demander une autorisation de changement d’usage.

Pour les conciergeries, cela implique une vigilance constante : connaître les réglementations en vigueur dans chaque ville, accompagner les propriétaires dans les démarches administratives, et parfois réorienter les projets vers des modèles hybrides (par exemple : basculer une partie de l’année en location longue durée). Cette dimension “réglementaire” devient un service clé des conciergeries, qui ne se limitent plus seulement à la logistique, mais jouent aussi un rôle de conseil.

Airbnb structure le marché avec son réseau de co-hôtes

Face à ces évolutions, Airbnb a choisi de mieux structurer son écosystème en lançant en France un réseau officiel de co-hôtes. L’idée est de mettre en relation propriétaires et gestionnaires professionnels de confiance, validés par la plateforme selon des critères de fiabilité et de qualité.

Pour les propriétaires, c’est une sécurité supplémentaire : ils peuvent déléguer leur logement à un partenaire recommandé par Airbnb, sans passer par des recherches externes. Pour les conciergeries, c’est une opportunité de visibilité et de légitimité, puisqu’être reconnu comme co-hôte officiel constitue un gage de professionnalisme.

Cependant, ce système renforce aussi la dépendance à Airbnb. La plateforme reste “maître du jeu”, puisqu’elle fixe les règles, contrôle la mise en avant des annonces et encadre les relations entre hôtes et conciergeries. Si cette structuration contribue à professionnaliser le secteur, elle pose aussi la question de l’autonomie des conciergeries vis-à-vis des plateformes.

Quel rôle pour les conciergeries ?

Dans ce contexte, les conciergeries deviennent bien plus que de simples prestataires. Elles s’affirment comme de véritables partenaires stratégiques pour les propriétaires. Leur rôle se situe désormais à l’intersection de trois missions :

Optimiser la rentabilité des logements, en adaptant les prix en temps réel, en améliorant la visibilité des annonces et en maximisant le taux d’occupation.

Assurer la conformité réglementaire, en accompagnant les propriétaires dans les démarches administratives (déclarations, enregistrements, respect des quotas de nuitées).

Se différencier par la qualité de service, en offrant aux voyageurs une expérience fluide et soignée : communication réactive, accueil chaleureux, logements propres et bien entretenus.

Cette évolution repositionne la conciergerie comme un acteur clé de la transformation du marché : un allié incontournable pour naviguer entre complexité administrative et exigence croissante des clients.

Vers une nouvelle ère de la location courte durée

La location courte durée en France entre dans une nouvelle phase : plus encadrée, plus professionnelle et plus compétitive. Les marges de manœuvre se réduisent pour les propriétaires qui souhaitent gérer seuls leur logement, tandis que les conciergeries apparaissent comme une solution de plus en plus incontournable.

Pour les propriétaires, s’entourer d’un gestionnaire fiable devient essentiel pour continuer à profiter de la rentabilité de la courte durée tout en restant dans le cadre légal.

Pour les voyageurs, les conciergeries garantissent une expérience rassurante, standardisée et qualitative.

Pour les villes, elles peuvent même devenir des interlocuteurs privilégiés, capables d’assurer une pratique encadrée et respectueuse du marché local.

Pour conclure, la location courte durée ne disparaît pas, elle se transforme. Et les conciergeries sont au cœur de cette transformation.

Sources :

La location courte durée connaît une croissance soutenue en France. Portée par l’essor du télétravail, l’attractivité touristique et la recherche de revenus complémentaires par les propriétaires, elle s’est imposée comme une alternative solide à la location longue durée. Mais cette expansion s’accompagne d’un encadrement législatif et réglementaire de plus en plus strict, redéfinissant le rôle des conciergeries.

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30/8/2025
Marché local

La location courte durée fonctionne-t-elle dans le Pays de Gex?

Situé aux portes de Genève, entre le lac Léman et les montagnes du Jura, le Pays de Gex est un territoire singulier. À la fois lieu de vie pour des milliers de frontaliers, zone d’accueil pour une clientèle internationale et destination touristique en plein essor, il se distingue par une attractivité unique en France. Son emplacement stratégique en fait un territoire à la croisée des mondes : français par son administration et son cadre de vie, mais intimement lié à la Suisse par ses flux économiques, sociaux et culturels. Mais cette spécificité en fait-elle réellement un marché porteur pour la location courte durée ?

Un marché porté par la Suisse voisine

Le premier facteur qui explique le dynamisme du Pays de Gex réside dans sa proximité immédiate avec la Suisse, et en particulier avec Genève. Capitale économique et diplomatique, la ville attire chaque année des dizaines de milliers de voyageurs d’affaires, de fonctionnaires internationaux et d’expatriés. Elle héberge plus de 200 organisations internationales, parmi lesquelles l’Organisation des Nations Unies, l’Organisation Mondiale du Commerce, l’Organisation Mondiale de la Santé ou encore l’Organisation Internationale du Travail. Cette concentration unique en Europe génère un flux constant de séjours professionnels et institutionnels, souvent de moyenne durée, parfaitement compatibles avec l’offre de location courte durée.

À cela s’ajoutent les centres de recherche et d’innovation comme le CERN, situé directement sur la frontière franco-suisse. Le CERN attire chaque année des milliers de chercheurs, ingénieurs et stagiaires venant du monde entier. Nombreux sont ceux qui, pour des raisons budgétaires ou pratiques, privilégient un logement dans le Pays de Gex, plus accessible que Genève mais tout aussi proche de leur lieu de mission.

Car pour beaucoup, loger directement à Genève représente un coût très élevé, parfois prohibitif, avec des loyers moyens qui dépassent largement ceux pratiqués dans le Pays de Gex. C’est précisément là que le territoire tire son épingle du jeu : à seulement quelques minutes de la frontière, il offre une alternative plus abordable, tout en restant parfaitement connecté à la Suisse grâce aux axes routiers, aux bus transfrontaliers et bientôt au Léman Express qui renforce la mobilité de la région.

Une clientèle variée et fidèle

Le profil des voyageurs qui choisissent le Pays de Gex est particulièrement diversifié. On retrouve d’abord une forte proportion de professionnels en mission, qu’il s’agisse de chercheurs au CERN, de collaborateurs des institutions internationales ou de consultants venus travailler sur des projets à Genève. Ces séjours peuvent durer quelques jours, mais s’étendent souvent sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois, ce qui correspond parfaitement à l’offre de location courte durée, plus flexible qu’un bail classique et plus économique qu’un hôtel.

La région attire également une clientèle touristique en pleine croissance. L’hiver, les courts séjours pour profiter des pistes du Jura connaissent un vrai succès. Les stations comme Crozet, Lélex ou Mijoux, accessibles en moins de 30 minutes depuis les communes principales, accueillent une clientèle familiale et internationale à la recherche d’un séjour plus intime que dans les grandes stations alpines. L’été, les randonneurs, cyclistes et amateurs de parapente affluent pour profiter de paysages préservés, entre vallées, forêts et crêtes du Jura. Et surtout, la localisation exceptionnelle du Pays de Gex permet d’accéder aux Alpes en moins de deux heures de route, ouvrant la porte aux stations emblématiques de Haute-Savoie et de Savoie comme Chamonix, Megève ou encore Les Gets. Cela élargit encore le spectre des voyageurs potentiels, séduits par un pied-à-terre à la fois proche de Genève, du lac Léman et des massifs alpins.

Enfin, une autre catégorie grandissante de voyageurs se distingue : les travailleurs frontaliers. Célibataires ou jeunes couples, ils sont nombreux à venir s’installer dans la région sans pour autant avoir un CDI en poche, ce qui complique fortement leur recherche de logement en longue durée. Le marché locatif traditionnel du Pays de Gex est en effet l’un des plus tendus de France : loyers parmi les plus chers hors Paris, taux de vacance très faible, concurrence forte entre demandeurs. Face à cette demande locative extrêmement élevée, la location courte durée devient pour eux une solution flexible, qui leur permet de s’installer dans la région le temps de trouver un emploi stable ou un logement durable.

Un territoire encore sous-exploité

Contrairement à des métropoles comme Paris, Lyon ou Marseille, le Pays de Gex ne souffre pas encore d’une saturation du marché Airbnb. La concurrence existe, bien sûr, mais elle reste plus mesurée, ce qui laisse de la place pour de nouveaux acteurs. Pour les propriétaires, cela signifie que le potentiel de rentabilité est réel, surtout dans des zones stratégiques comme Ferney-Voltaire, Saint-Genis-Pouilly ou Divonne-les-Bains, qui combinent proximité de Genève et attractivité locale.

À Ferney-Voltaire, la demande est portée par la proximité directe avec Genève et l’aéroport international. Saint-Genis-Pouilly profite quant à lui de sa situation aux portes du CERN et de son dynamisme économique croissant. Divonne-les-Bains, enfin, attire une clientèle plus touristique et haut de gamme grâce à son casino, son golf et ses thermes réputés. Ces micro-marchés, bien que différents dans leurs dynamiques, partagent une même caractéristique : une offre encore en deçà de la demande réelle, ouvrant ainsi des perspectives intéressantes pour les propriétaires souhaitant investir dans la location courte durée.

Cette relative sous-exploitation du marché est renforcée par le niveau de vie élevé dans la région. La proximité avec Genève attire une population à fort pouvoir d’achat, habituée à des standards de confort élevés. De nombreux voyageurs, qu’ils soient frontaliers, vacanciers ou professionnels, recherchent donc des logements confortables, bien équipés et idéalement situés. L’offre de location courte durée, lorsqu’elle est bien gérée et répond aux attentes de cette clientèle exigeante, trouve donc facilement preneur et se différencie avantageusement face à l’hôtellerie traditionnelle.

Des points de vigilance à ne pas négliger

Le dynamisme du marché ne signifie pas pour autant qu’il est exempt de contraintes. Comme ailleurs en France, la location courte durée est soumise à des règles administratives qu’il convient de respecter, même si elles sont souvent moins strictes que dans les grandes villes. Certaines communes imposent par exemple un enregistrement en mairie ou limitent le nombre de nuitées annuelles pour une résidence principale. Les réglementations locales peuvent évoluer rapidement, et il est essentiel pour les propriétaires de se tenir informés afin d’éviter toute sanction.

Beaucoup de propriétaires hésitent encore à se lancer, redoutant de ne pas atteindre un taux d’occupation suffisant pour dépasser les revenus d’une location longue durée, qui sont déjà extrêmement élevés dans la région. Il est vrai que les loyers traditionnels du Pays de Gex comptent parmi les plus chers de France hors région parisienne, mais la réalité du terrain est pourtant encourageante : les propriétaires qui confient la gestion de leur bien à des professionnels constatent en moyenne entre 30 et 50 % de revenus supplémentaires par rapport à une location classique, avec des taux d’occupation qui oscillent entre 70 et 80 %. Ces chiffres démontrent qu’avec une stratégie adaptée et une gestion rigoureuse, la location courte durée peut devenir un levier de rentabilité particulièrement solide et durable.

Enfin, il ne faut pas sous-estimer les exigences de la clientèle. Le Pays de Gex accueille des voyageurs internationaux, souvent habitués à des standards hôteliers élevés. Cela signifie que la réactivité dans les échanges, la propreté irréprochable des logements et la flexibilité des arrivées et départs ne sont pas de simples atouts, mais des conditions incontournables. Pour répondre à ces attentes, la délégation à une conciergerie professionnelle reste la meilleure solution, garantissant un service homogène, une expérience client positive et une rentabilité optimisée sur le long terme.

Une réponse : oui, la location courte durée fonctionne dans le Pays de Gex

Au regard de tous ces éléments, la réponse est claire : la location courte durée n’est pas seulement possible dans le Pays de Gex, elle y est particulièrement pertinente. L’exceptionnelle attractivité du territoire, portée par la Suisse, les organisations internationales, le CERN, les stations de ski et la qualité de vie, crée une demande constante et variée, tant du côté des professionnels que des vacanciers.

Si le marché reste exigeant et demande une gestion rigoureuse, il offre en contrepartie une véritable opportunité pour les propriétaires. En s’appuyant sur une conciergerie locale et en s’adaptant aux spécificités de la clientèle, il est possible de transformer un logement en une source de revenus régulière et pérenne.

En résumé, la location courte durée fonctionne bel et bien dans le Pays de Gex. Elle s’impose même comme une solution idéale pour valoriser un bien immobilier dans une région au rayonnement international et à l’attractivité touristique croissante.

Sources :

Situé aux portes de Genève, entre le lac Léman et les montagnes du Jura, le Pays de Gex est un territoire singulier. À la fois lieu de vie pour des milliers de frontaliers, zone d’accueil pour une clientèle internationale et destination touristique en plein essor, il se distingue par une attractivité unique en France. Son emplacement stratégique en fait un territoire à la croisée des mondes : français par son administration et son cadre de vie, mais intimement lié à la Suisse par ses flux économiques, sociaux et culturels. Mais cette spécificité en fait-elle réellement un marché porteur pour la location courte durée?

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30/8/2025
Fiscalité

LMNP, LMP, micro-BIC ou réel : comment optimiser la fiscalité de votre location meublée en 2025?

La location meublée est, en 2025, l’un des investissements les plus prisés par les particuliers souhaitant se constituer un patrimoine tout en générant des revenus. Plus souple et plus rentable que la location nue, elle permet de profiter d’avantages fiscaux considérables, à condition de maîtriser les différents statuts et régimes d’imposition. Entre le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) ou Professionnel (LMP), et les régimes micro-BIC ou réel, le choix de la fiscalité peut avoir un impact déterminant sur la rentabilité nette de votre investissement. Cet article vous guide de façon claire et complète pour comprendre les enjeux et faire les bons choix.

LMNP ou LMP : deux statuts pour encadrer votre activité

Le statut LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel) est le plus fréquemment utilisé par les particuliers. Il concerne les bailleurs qui perçoivent moins de 23 000 euros de recettes annuelles issues de la location meublée, ou dont ces recettes sont inférieures aux autres revenus d’activité du foyer fiscal (salaires, BIC, etc.). Le statut LMNP offre une grande souplesse de gestion, une fiscalité allégée, et surtout la possibilité d’opter pour le régime réel afin de bénéficier de l’amortissement du bien.

Le statut LMP (Loueur Meublé Professionnel), quant à lui, s’adresse aux bailleurs dont les recettes locatives meublées excèdent 23 000 euros par an et dépassent l’ensemble des autres revenus d’activité. Il s’agit donc d’une activité à caractère professionnel, qui entraîne des obligations sociales et fiscales plus contraignantes, mais ouvre la voie à certains avantages, notamment la possibilité d’imputer les déficits sur le revenu global, et sous conditions, d’être exonéré d’impôt sur la plus-value lors de la revente.

Micro-BIC ou réel : choisir le régime fiscal le plus avantageux

Le régime micro-BIC est un régime simplifié applicable de plein droit si les recettes n’excèdent pas certains seuils : 77 700 euros pour une location meublée classique, 15 000 euros pour les meublés de tourisme non classés, et jusqu'à 188 700 euros pour les meublés classés ou chambres d'hôtes. Il prévoit un abattement forfaitaire sur les recettes : 50 % pour les meublés classiques, 30 % pour les meublés non classés, et 50 % pour les meublés classés. Ce régime est simple mais peu optimisé, car aucune charge réelle ne peut être déduite.

En revanche, le régime réel permet de déduire l’ensemble des charges réelles : intérêts d’emprunt, frais de notaire, travaux, assurances, charges de copropriété, ainsi que l’amortissement du bien immobilier et du mobilier. Cet amortissement réduit fortement, voire annule, le résultat fiscal, ce qui permet souvent de ne pas payer d’impôt pendant plusieurs années. Le régime réel est particulièrement adapté aux investisseurs ayant un crédit immobilier ou des charges importantes.

Cotisations sociales et prélèvements : quels impacts sur vos revenus ?

En LMNP, les revenus nets sont soumis aux prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 %. Toutefois, vous n’êtes pas redevable de cotisations sociales URSSAF, sauf si vous exercez l’activité de façon professionnelle et êtes inscrit comme tel.

En LMP, le bailleur est affilié à l'URSSAF et doit s'acquitter de cotisations sociales sur le bénéfice réalisé, à un taux compris entre 35 % et 45 %. En contrepartie, ces revenus ne sont pas soumis aux prélèvements sociaux à 17,2 %. Il est donc essentiel de bien comparer les charges sociales totales en fonction du régime choisi.

Plus-values immobilières : régime LMNP ou LMP ?

Jusqu'à 2024, les investisseurs en LMNP pouvaient amortir leur bien chaque année pour diminuer leur base imposable, sans que ces amortissements ne soient réintégrés lors de la revente. Cela permettait une fiscalité extrêmement avantageuse, car la plus-value était calculée uniquement sur la différence entre le prix de vente et le prix d’achat, amortissements non pris en compte.

Depuis la loi de finances 2025, cette niche fiscale a été supprimée. Désormais, les amortissements pratiqués doivent être réintégrés dans le calcul de la plus-value. Cela signifie que la base imposable augmente, ce qui entraîne une hausse de la fiscalité à la revente. Par exemple, un bien acheté 200 000 euros, amorti à hauteur de 100 000 euros et revendu 300 000 euros, sera considéré fiscalement comme ayant été acquis 100 000 euros, générant ainsi une plus-value de 200 000 euros imposable.

En LMP, les amortissements étaient déjà réintégrés depuis plusieurs années. Une exonération reste possible si le bailleur exerce depuis plus de 5 ans et que ses recettes ne dépassent pas 90 000 euros par an.

TVA et CFE : les obligations complémentaires

La location meublée est, sauf exception, non soumise à TVA. La TVA devient applicable si le loueur propose au moins trois services para-hôteliers : accueil, ménage quotidien, fourniture de linge, petit-déjeuner. Dans la majorité des cas, les loueurs meublés échappent donc à cette obligation.

En revanche, la CFE (Contribution Foncière des Entreprises) est due par tous les loueurs meublés, dès la première année d’activité. Le montant varie selon la commune, mais se situe généralement entre 200 euros et 800 euros par an.

Conclusion

La réforme de 2025 marque un tournant pour la fiscalité des locations meublées. Le statut LMNP, longtemps considéré comme un paradis fiscal, voit son attractivité amoindrie à cause de la réintégration des amortissements dans la plus-value. Il reste toutefois intéressant si l’objectif est de dégager des revenus réguliers. Le choix entre LMNP, LMP, micro-BIC ou réel doit être mûrement réfléchi, en fonction de la stratégie d’investissement, du volume des charges et de l’horizon de revente. Il est fortement recommandé de réaliser des simulations précises avec un professionnel pour ajuster votre fiscalité à vos objectifs patrimoniaux.

Sources :

La location meublée est, en 2025, l’un des investissements les plus prisés par les particuliers souhaitant se constituer un patrimoine tout en générant des revenus. Plus souple et plus rentable que la location nue, elle permet de profiter d’avantages fiscaux considérables, à condition de maîtriser les différents statuts et régimes d’imposition. Entre le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) ou Professionnel (LMP), et les régimes micro-BIC ou réel, le choix de la fiscalité peut avoir un impact déterminant sur la rentabilité nette de votre investissement. Cet article vous guide de façon claire et complète pour comprendre les enjeux et faire les bons choix.‍

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30/8/2025
Légal

Loi Le Meur ou "Loi anti-Airbnb" : Ce que les propriétaires de meublés doivent savoir en 2025

La Loi Le Meur, promulguée le 19 novembre 2024, vise à renforcer les outils de régulation des meublés de tourisme à l'échelle locale. Face à l'essor des locations de courte durée via des plateformes comme Airbnb, cette loi introduit des mesures pour encadrer cette pratique et préserver l'offre de logements destinés à la résidence principale.

Principales dispositions de la Loi Le Meur :

Déclaration obligatoire en mairie

Dès le 1ᵉʳ janvier 2025, tous les propriétaires proposant un meublé de tourisme, qu'il s'agisse de leur résidence principale ou secondaire, doivent effectuer une déclaration en mairie. Cette procédure vise à assurer une meilleure traçabilité des locations touristiques.

Limitation de la durée de location des résidences principales

Les communes ont désormais la possibilité de réduire la durée maximale de location des résidences principales de 120 jours à 90 jours par an. Cette mesure permet aux municipalités de mieux contrôler l'usage des logements sur leur territoire. ​

Zonage restrictif

Les municipalités peuvent définir des zones réservées exclusivement aux résidences principales dans leur plan local d'urbanisme, interdisant ainsi les locations meublées de tourisme dans ces secteurs. Cette disposition vise à préserver l'habitat permanent dans certaines zones urbaines.

Suspension en cas d’insalubrité

En cas de constat d'insalubrité, la mairie peut suspendre l'autorisation de location du meublé de tourisme concerné, garantissant ainsi des conditions de logement décentes pour les occupants.

Exigences de performance énergétique

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) devient obligatoire pour les meublés de tourisme. Les logements classés E, F ou G seront progressivement interdits à la location touristique, obligeant les propriétaires à réaliser des travaux de rénovation pour se conformer aux normes énergétiques.

Modifications fiscales

La loi modifie les abattements fiscaux pour les locations meublées de tourisme. Pour les biens classés, l'abattement passe à 50 % avec un plafond de 77 700 € de revenus locatifs annuels. Pour les biens non classés, l'abattement est de 30 % avec un plafond de 15 000 €. Ces nouveaux taux s'appliqueront aux revenus locatifs perçus à partir du 1ᵉʳ janvier 2025.

Implications pour les copropriétés

Modification du règlement de copropriété

Les règlements de copropriété établis après le 21 novembre 2024 doivent explicitement mentionner l'autorisation ou l'interdiction de la location de meublés de tourisme. Pour les règlements antérieurs, l'assemblée générale des copropriétaires peut décider d'interdire cette pratique à la majorité des deux tiers, simplifiant ainsi la procédure qui nécessitait auparavant l'unanimité.

Obligation d’information au syndic

Tout copropriétaire ou locataire proposant son lot en meublé de tourisme doit en informer le syndic dès lors que la location fait l'objet d'une déclaration ou d'un enregistrement. Cette mesure renforce la transparence au sein des copropriétés.

Distinction avec les locations meublées longue durée

Il est important de noter que certaines restrictions de la Loi Le Meur ne s'appliquent pas aux locations meublées de longue durée. Par exemple, les limitations de durée de location et certaines obligations déclaratives concernent spécifiquement les locations de courte durée à vocation touristique. De plus les abattements et les plafonds de recette en régime Micro-BIC restent inchangés. Les locations meublées à usage de résidence principale sur une longue durée ne sont pas soumises à ces mêmes restrictions.

Sanctions en cas de non-conformité

Le non-respect des obligations imposées par la Loi Le Meur peut entraîner des sanctions, notamment des amendes administratives pouvant atteindre 5 000 € par logement concerné. Les contrôles seront renforcés pour assurer le respect de la réglementation.

Conclusion sur la Loi Lemeur

La Loi Le Meur marque un tournant majeur dans la régulation des locations meublées de tourisme en France. Face à l’explosion des locations de courte durée via des plateformes comme Airbnb, le législateur a souhaité reprendre le contrôle localement pour préserver l’équilibre des marchés immobiliers, notamment dans les zones tendues où la tension locative prive les résidents de logements accessibles.

Grâce à cette loi, les collectivités locales disposent désormais d’outils renforcés : réduction de la durée maximale de location, création de zones réservées à l’habitat permanent, interdiction en cas d’insalubrité, et possibilité pour les copropriétés d’interdire les meublés touristiques à la majorité des deux tiers. Parallèlement, la niche fiscale avantageuse des meublés touristiques est réduite, rétablissant une certaine équité fiscale entre les différents types de location.

Il est important de souligner que la Loi Le Meur ne vise pas la location meublée longue durée, qui conserve ses régimes fiscaux actuels et reste épargnée par les nouvelles contraintes. Les propriétaires doivent donc bien distinguer leur mode de location afin d’appliquer la bonne réglementation et optimiser la rentabilité de leur bien en toute légalité.

Pour les investisseurs, cette loi implique plus de rigueur mais offre aussi plus de clarté. En s’appuyant sur des services spécialisés de gestion locative ou de conciergerie, il est possible de rester en conformité tout en maximisant les revenus. Plus que jamais, la gestion de meublés de tourisme devient une activité à professionnaliser, et la connaissance des règles fiscales et juridiques devient un levier stratégique pour louer efficacement, durablement… et sans surprise.

Sources

La Loi Le Meur, promulguée le 19 novembre 2024, vise à renforcer les outils de régulation des meublés de tourisme à l'échelle locale. Face à l'essor des locations de courte durée via des plateformes comme Airbnb, cette loi introduit des mesures pour encadrer cette pratique et préserver l'offre de logements destinés à la résidence principale.

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14/4/2025
Optimisation

Location courte durée vs location longue durée : quel modèle choisir pour optimiser votre investissement immobilier?

L’investissement locatif demeure en 2025 un levier privilégié de constitution de patrimoine et de génération de revenus. Dans ce contexte, deux grandes stratégies s’opposent : la location courte durée (LCD), souvent mise en œuvre via des plateformes comme Airbnb ou Booking, et la location longue durée (LLD), modèle classique connu pour sa stabilité. Si la location courte durée séduit par sa rentabilité potentiellement supérieure, la location longue durée rassure par sa simplicité de gestion. Cet article vous propose une analyse approfondie des deux modèles, de leurs avantages et inconvénients respectifs, ainsi que des implications fiscales et juridiques, afin de vous aider à choisir la stratégie la mieux adaptée à vos objectifs patrimoniaux.

Rentabilité : pourquoi la location courte durée attire les investisseurs

La location courte durée se distingue principalement par son potentiel de rentabilité élevé. En effet, un logement loué à la nuitée peut générer des revenus bien supérieurs à ceux d’une location traditionnelle. Par exemple, dans une zone tendue ou touristique, un appartement qui se louerait 1 000 euros par mois en location longue durée peut facilement produire entre 2 000 et 3 000 euros de chiffre d’affaires mensuel en courte durée, à condition de maintenir un bon taux d’occupation.

Cette rentabilité accrue s’explique aussi par la flexibilité tarifaire dont dispose le propriétaire. Il peut ajuster ses prix selon la saison, la demande locale ou encore des événements particuliers. Cette capacité d’adaptation permet de maximiser les revenus, ce qui est impossible en location longue durée, où le loyer est encadré et fixe pour toute la durée du bail.

Un autre avantage non négligeable de la location courte durée est la quasi-absence de risques d’impayés. En effet, les voyageurs règlent leur séjour avant leur arrivée via des plateformes sécurisées. À l’inverse, la location longue durée expose à des impayés, avec des procédures d’expulsion souvent longues et complexes.

Gestion : une implication plus forte en location courte durée

Si la location courte durée offre un rendement supérieur, elle requiert également une implication plus importante. Chaque départ de locataire implique un ménage, la remise en état du logement, et souvent un accueil personnalisé. La logistique est donc plus lourde que dans le cadre d’un bail classique, où le bien est occupé de façon continue.

Cependant, il existe une solution efficace pour alléger cette charge : faire appel à une conciergerie spécialisée. Ces prestataires prennent en charge l’intégralité de la gestion du bien (accueil, ménage, maintenance), moyennant une commission de 20 % en moyenne sur les revenus générés. Ainsi, le propriétaire peut bénéficier de la rentabilité de la location courte durée tout en conservant du temps et de la sérénité.

Fiscalité : les avantages du meublé à courte et longue durée

La fiscalité constitue un levier majeur dans l’optimisation d’un investissement immobilier. Sur ce point, la location meublée, qu’elle soit courte ou longue, bénéficie d’un cadre fiscal bien plus avantageux que la location nue traditionnelle.

En location longue durée nue, les revenus perçus sont imposés dans la catégorie des revenus fonciers. Le propriétaire peut déduire certaines charges, mais les possibilités d’optimisation restent limitées. Le déficit foncier ne peut être imputé que dans la limite de 10 700 euros par an, et la rentabilité fiscale reste modérée.

À l’inverse, la location meublée (qu’elle soit courte ou longue durée) relève du régime des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC). Sous le régime micro-BIC, le contribuable bénéficie d’un abattement forfaitaire de 50 % (ou 30 % pour les meublés de tourisme non classés), mais ne peut déduire aucune charge réelle. En revanche, le régime réel permet la déduction de toutes les charges d’exploitation ainsi que l’amortissement du bien et du mobilier. Cette possibilité d’amortir son bien conduit souvent à un résultat fiscal nul, et donc à une exonération d’impôt sur les revenus locatifs pendant plusieurs années. Le statut LMNP réel devient ainsi un outil fiscal puissant pour optimiser la rentabilité nette.

Concernant la plus-value à la revente, les règles varient. En LMNP, le régime des plus-values des particuliers s’applique, avec une exonération totale de l’impôt après 22 ans de détention et des prélèvements sociaux après 30 ans. Surtout, les amortissements passés ne sont pas réintégrés dans le calcul de la plus-value, ce qui constitue un avantage considérable. En LMP, en revanche, la plus-value est calculée selon le régime des professionnels, avec réintégration des amortissements, sauf en cas d’exonération possible après 5 ans d’activité et si les recettes restent inférieures à 90 000 euros.

Réglementation : l’impact croissant de la loi Le Meur sur la location courte durée

La loi Lemeur, adoptée fin 2024, vient encadrer plus strictement la location meublée touristique. Elle prévoit notamment une réduction de l’abattement fiscal en micro-BIC pour les meublés non classés, la possibilité pour les communes de limiter la durée de location des résidences principales à 90 jours par an, et un pouvoir renforcé donné aux assemblées générales de copropriété pour interdire la location courte durée par un vote à la majorité des deux tiers.

Face à ces restrictions, certains investisseurs envisagent des alternatives pour continuer à bénéficier de la fiscalité avantageuse du meublé sans entrer dans le champ d’application de ces contraintes. Parmi ces solutions figurent la location meublée longue durée avec un bail mobilité (1 à 10 mois), la demande de classement du logement en meublé de tourisme pour bénéficier d’un abattement de 50 %, ou encore l’investissement dans des zones non soumises à autorisation de changement d’usage.

Conclusion

La location courte durée présente un potentiel de rentabilité très supérieur à celui de la location longue durée, à condition de bien maîtriser les contraintes de gestion et le cadre juridique. Grâce au régime fiscal du LMNP réel, elle permet souvent de neutraliser la fiscalité pendant plusieurs années, tout en maximisant les revenus. Cependant, elle suppose une vigilance accrue face à une réglementation en constante évolution. La location longue durée, quant à elle, reste plus stable, moins chronophage, mais moins optimisable fiscalement. Le choix entre les deux dépendra donc de la capacité de gestion, des objectifs financiers et du profil fiscal de chaque investisseur.

Sources

L’investissement locatif demeure en 2025 un levier privilégié de constitution de patrimoine et de génération de revenus. Dans ce contexte, deux grandes stratégies s’opposent : la location courte durée (LCD), souvent mise en œuvre via des plateformes comme Airbnb ou Booking, et la location longue durée (LLD), modèle classique connu pour sa stabilité. Si la location courte durée séduit par sa rentabilité potentiellement supérieure, la location longue durée rassure par sa simplicité de gestion. Cet article vous propose une analyse approfondie des deux modèles, de leurs avantages et inconvénients respectifs, ainsi que des implications fiscales et juridiques, afin de vous aider à choisir la stratégie la mieux adaptée à vos objectifs patrimoniaux.

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